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Thomas Combaud : Papa, dessine-moi un mouflon !

On a tous connu sur les bancs de l’école une fille ou un gars qui dessinait super bien sans se fouler. Eh bien ici à La Clusaz, cette personne s’appelle Thomas Combaud.

Par où commencer ? Pourquoi pas par le début ! Moniteur de ski l’hiver sept jours sur sept, aux tyroliennes de la base de loisirs des Confins l’été, et un peu de travail en charpente entre les deux, c’est pendant le Covid que Thomas s’est mis à dessiner, parce qu’il avait du temps, explique-t-il. Ses enfants lui ont simplement demandé de faire des dessins pour eux, et c’est revenu comme ça. Avec quelques restes des cours d’art plastique qu’il adorait gamin, et en se concentrant un petit peu, voilà le résultat !

Certains parleront de talent, de don, Thomas préfère dire que ça n’est pas si compliqué et qu‘il faut prendre son temps. C’est en voyant un portrait de Michael Jordan dans un magazine que l’idée lui vient de travailler les jeux d’ombres. “Je m’attendais à rien,  raconte-t-il avec le sourire, et finalement le rendu était top”. Le noir et blanc est alors devenu naturel pour la suite.

“C’est un gros travail de concentration. On voit aujourd’hui les meilleurs dessins, mais en chemin il y a eu des tests, des ratés et ça fait partie du processus. Plus on pratique, plus le trait devient précis, plus la technique progresse. Ça prend un peu de temps, c’est comme tout !”

D’un dessin à l’autre, le travail réalisé peut varier du simple au double. Quelques heures, une vingtaine, une trentaine… C’est là qu’on voit la passion. Certains font du sport, de la musique, pour Thomas sa passion c’est aujourd’hui le dessin et il continue d’affiner sa technique. L’animalier façon portrait, c’est son inspiration principale du moment. Ça vient d’abord des enfants et on se prête au jeu. Un de ses préférés, c’est la baleine !

 

“Papa, papa, est-ce que tu peux me faire une tortue ?”, dit-il.

Et effectivement, dans sa pochette, il y a bien un dessin de tortue en cours, mais ça fait un moment qu’elle traîne là. La faute au temps, on commence avant l’hiver, puis la saison commence, le travail sur les skis dure jusqu’à fin avril et on se retrouve au printemps à reprendre là où on en était.

En parlant de ça, vous devez vous demander quels sont les ingrédients pour arriver à un tel résultat ?

Il vous répondrait qu’il n’y a pas de recette magique et qu’il teste encore des combinaisons de crayons, crayons de couleur, feutres, pastel gras et sec. La base, ça reste le papier bristol ; un support satiné, très blanc, extra-lisse et bien résistant. Le papier idéal pour dessiner et estomper. Ensuite, tout est une question de dosage pour trouver la bonne texture et arriver à un noir parfait. Pour le blanc, c’est pareil. Les réglages sont minutieux et l’acrylique a un meilleur rendu aujourd’hui.

 

 

 

 

Une fois que les outils sont prêts, il faut d’abord faire le dessin de base au crayon et c’est parti pour foncer le tout. “En gros, je bouffe du crayon de couleur noir à fond”, rigole-t-il. La suite se fait en combinant feutres à alcool et pastels pour créer un fond noir mate et lisse. Et, pour éviter de perdre en brillance et en contraste, Thomas expérimente encore et cherche le fixateur parfait qui permettrait la meilleure conservation de ses œuvres.

Pour l’instant, ses petits bijoux dorment au chaud dans une grande pochette à la maison. Mais, Thomas n’exclut pas de les exposer un jour sur un site web pour vendre des tirages. “On verra bien comment ça évolue et si je dessine suffisamment pour que ça soit intéressant à montrer au grand public”, conclut-il.

D’ici là, la relève semble assurée car les enfants s’y mettent aussi, essayent de reproduire certains dessins et les débuts semblent prometteurs. Affaire à suivre !